25 octobre 2019
Cette rencontre qui n’a pas pu se réaliser en 2020, tout déplacement rendu impossible lors de la Crise du Covid, a été reportée à 2021. Une délégation des îles du Ponant s’est rendue aux Île de la Madeleine du 22 au 27/11/21. Les partenaires ont travaillé sur le thème de l’économie circulaire, la gestion des matières résiduelles et ont eu l’occasion d’explorer des pistes de collaborations futures entre milieux insulaires.
Ce partenariat se poursuit en 2019 – 2020 sur la thématique des matières résiduelles sur les îles. (Ressources ou déchets suivant l’angle sous lequel on se projette pour l’avenir)
– L’Association « Les Îles du Ponant » réunit les îles françaises du littoral atlantique et de la Manche. Elle travaille à « offrir un avenir aux îles » en accompagnant ces dernières depuis 1971 pour tous leurs enjeux liés à l’insularité et à la gestion de leurs ressources, en vue de maintenir « des communautés insulaires actives et attractives ». Actuellement, les 12 (sur 15) îles de Bretagne engagent un travail sur leur plan déchet ; de même, la commune de l’île d’Yeu est également engagée dans une démarche « Zéro gaspillage zéro déchet ». La réduction des déchets à la source, autant que la réutilisation des déchets pour limiter les résidus ultimes résiduels sont un enjeu majeur du développement. C’est un des programmes prioritaires sur les îles du Ponant dans les années à venir.
– Le CERMIM centre d’étude et recherche sur les milieux maritimes et insulaires a pour mission de contribuer au développement durable des communautés insulaires et maritimes du Québec en favorisant, stimulant et soutenant la recherche appliquée et l’innovation. Tout en mettant l’emphase sur les Îles-de-la-Madeleine (IDLM) où il est situé, le CERMIM s’assure de générer et de transférer des connaissances fondamentales et appliquées en vue d’une part, de favoriser la prise de décisions éclairées, et d’autre part, de développer des outils novateurs. Le CERMIM a développé une expertise en gestion des matières résiduelles au cours des dernières années, notamment par la création d’outils de sensibilisation (entreprises privées, municipalités), la récupération et le développement de filières de valorisation pour les matières résiduelles problématiques (textile, bardeaux d’asphalte, cordage).
La situation des matières résiduelles sur les îles
Sur les îles, la question des déchets a toujours eu un retentissement particulier. La situation s’est tendue lors du XXe siècle avec le développement de matières non organiques difficilement dégradables par les processus naturels générant des pollutions attaquant les ressources naturelles : paysages, eau, biodiversité.
Par ailleurs, les îles et leurs communautés se sont appuyées depuis toujours sur leurs ressources naturelles même si celles-ci sont limitées du fait de l’insularité (l’eau potable par exemple). Depuis le milieu du XXe siècle, les îles tant du côté est que de l’ouest de l’océan Atlantique ont vécu un bouleversement de leur économie. Essentiellement basés au départ sur le secteur primaire (pêche et agriculture), le tourisme et le secteur tertiaire (services) sont devenus de plus en plus importants. Mais encore une fois ce développement s’appuie sur la qualité de l’environnement et des paysages ; comment imaginer des visiteurs attirés par des paysages et des milieux naturels souillés de déchets, ou des restrictions d’eau liées à une qualité dégradée par des infiltrations de polluants ?
Aux Îles-de-la-Madeleine, en raison de l’exigüité et de la fragilité du territoire madelinien, aucun enfouissement de matières résiduelles n’est autorisé depuis les années 1970. En 1994, un centre de traitement des déchets avec tri-compostage est mis en opération afin de réduire considérablement la quantité de matières résiduelles à gérer, ce qui à cette époque était considéré comme des technologies avant-gardiste pour le Québec.
En 2008, la Municipalité a dû fermer l’incinérateur à cause des coûts d’opération trop élevés. Depuis, toutes les matières résiduelles sont acheminées au Centre de gestion des matières résiduelles (CGMR).
Les déchets et les matières recyclables y sont compressés et exportés tandis que les matières organiques sont compostées sur place. L’exportation des matières génère une quantité importante de gaz à effet de serre en plus des coûts qui y sont associés. Ainsi, afin de réduire ces coûts, de nombreuses initiatives de réduction à la source, de valorisation et d’options de gestion ont été considérées et plusieurs ont été mises en place.
Le Site et les différentes étapes de broyage du bois
Le pyroliseur de Kerval
Les partenaires ont eu l’occasion de se rencontrer et de travailler ensemble dans le cadre d’un programme de coopération de la 66e session Biennie 2017-2018 de la coopération franco-québécoise. Ce programme sous la responsabilité du réseau national des conseils régionaux de l’environnement (Québec) et de l’association les îles du Ponant pour la France a permis d’initier de nouveaux partenariats entre le CERMIM associé à la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine et les îles membres des îles du Ponant. Le programme de coopération sur la transition énergétique a montré la facilité et la qualité des échanges entre îliens malgré les différences de référentiels culturels, organisationnels, administratifs et techniques. Il n’y a donc aucun doute sur le fait que la qualité de cet échange sur les pratiques de gestion des matières résiduelles sera favorable à l’ensemble des communautés participantes.
Les îles du Ponant s'est dotée d'une grande ambition : offrir un avenir aux îles de l'Atlantique et de la Manche. Pour cela son objet premier est le maintien de territoires abritant des communautés insulaires actives et attractives. L'AIP (Association des Îles du Ponant) intervient dans les domaines des finances, des services publics, de l'aménagement du territoire, de l'agriculture, du tourisme, de l'environnement, de l'urbanisme, de la culture et est reconnue comme l'interlocutrice privilégiée des pouvoirs publics pour les questions insulaires...
Pour valoriser les entrepreneurs des îles du Ponant, nous avons créé la marque "Savoir-faire des îles du Ponant" qui garantie le caractère véritablement insulaire d'un produit ou d'un service et fera la promotion des entrepreneurs insulaires qui créent des emplois à l'année sur leurs territoires.
Qu'ils soient agriculteurs, restaurateurs, hôteliers, artisans ou artistes : tous ont à coeur de promouvoir le savoir-faire insulaire et de participer au développement économique de leur île.
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