Île d’Yeu

Pour voir loin, il faut tourner son regard vers L’Île d’Yeu. Prendre le bateau ou grimper dans un hélico pour gagner l’île la plus éloignée du continent, celle qui a pris le large à la fin de l’ère primaire pour s’arrêter il y a 5 000 ans à 17 km des côtes vendéennes. Jadis, elle s’appelait Oya, un nom qui signifie simplement « île », en langue germanique latinisée. « Île d’Yeu », c’est donc deux fois « île », une redondance qui dit combien cette terre de pêcheurs posée sur l’océan est un « ailleurs ». Tant et si bien qu’on s’y croirait parfois dans un conte : les rues et venelles de Port-Joinville se nomment rue Gâte-Bourse, rue du Secret, de la Fée ou du Coin du Chat.

Sur le long des quais, la rêverie romantique cède pourtant le pas à un spectacle captivant : celui d’un port animé où toute une humanité s’active à l’arrivée des bateaux. À présent, enfourchez une bicyclette pour partir sur les chemins à travers la lande semée de maisons basses blanchies à la chaux, de dolmens et pierres dressées…